







Un peu d'histoire
La Soie… est une longue histoire qui ne tient qu’à un fil.
Tout a commencé avec l’Impératrice Chinoise Xi Ling-Shi sous la dynastie des Shang ….
La légende nous dit que l’Impératrice se reposait tranquillement sous un murier en buvant son thé, lorqu’un cocon tomba de l’arbre dans son breuvage. Un fil apparût. Délicatement elle le prit entre ses doigts, le déroula petit à petit… C’est alors la naissance du fil de soie.
Ce fil si fin, qui semble si fragile, apparaît en réalité extrêmement solide et nul homme au monde, encore à ce jour, n’est capable de le répliquer.
Il sera tissé, travaillé, pour nous offrir des étoffes fabuleuses tant pour la confection de vêtements que pour l’ameublement et d’autres tissus techniques. Il servira même de monnaie de valeur égale à l’or.
Tous les empereurs, rois, …, églises, temples, mosquées,… en commençant par les romains, se battront pour cette étoffe réservée à l’époque à l’élite. Elle sera à l’origine de l’ouverture de la route du commerce de la Chine au reste du monde : « Les Routes de la Soie ».
Ce petit cocon de quelques centimètres, nous le devons à une chenille issue du Bombyx, un papillon d’origine chinoise, provenant d’une sélection par élevage : sa chrysalide.
Nous avons manqué de le perdre à la suite d’une maladie liée à un champignon. Le Japon sauvera le ver à soie, ses îles ne seront pas touchées par ce parasite qui l’éradiquait de part le monde…
Merci dame nature… Un peu de magie derrière tout cela…
La sériciculture est l’élevage du vers à soie issu du Bombyx. Ce papillon se nourrit de feuilles de muriers. Il va pondre de très nombreux oeufs utilisés pour l’élevage du ver qui fabriquera le cocon de soie.
La magnanerie est la pouponnière des cocons. Une fois à maturité, le cocon sera dévidé pour obtenir ce fil si précieux, la soie.
Le fil de soie est alors travaillé pour être tissé (le moulinage).
Aujourd’hui, plus de la moitié de la production de cocon est réalisée en Asie (Chine, Inde, Japon, …)
Le moulinage est l’action de tordre les fils de Soie à l’aide d’un moulin. L’objectif en est d’augmenter la résistance, la solidité, la régularité, l’élasticité et la durée. Avant d’obtenir le résultat final, 4 opérations sont nécessaires :
1- Le trempage : le fil grège (brut) est trempé dans un bain d’eau tiède et d’huile végétale afin de lui donner de la souplesse et de le lubrifier. C’est pour cette raison que les usines de moulinage se situe généralement en bord de rivière.
2- Le dévidage : le fil en écheveau est entouré sur une tavelle (ou dévidoir) par une torsion légère du fil simple.
3- Le doublage : 2 fils issus de 2 bobines différentes sont assemblés en écheveaux.
4- Le Moulinage : torsion des fils de soie dans un moulin afin de les consolider pour la fabrication des différents tissus réalisés par les Soyeux. Cette activité est principalement effectuée en Ardèche depuis le Moyen âge.
Cette technique a été inventé par les Chinois, améliorée par les Italiens au XVIIème siècle puis perfectionnée milieu XVIIIème en France (Ardèche).
Le saviez-vous ?
En 1891, la sériciculture fût à l’origine d’un évènement pittoresque et festif. L’élevage du ver à soie utilisait des feuilles de papier preforées de petits trous ronds que M. Lué, administrateur du Casino de Paris à cette époque, se procura. Il utilisera ces chuttes comme projectiles dans un bal masqué, le carnaval de Paris : le Confetti naît…
Bibliographie : Lyon au fil de la Soie de Catherine Payen Editions Lieux Dits – Lieux de la Soie à Lyon et ses Environs de Corinne Poirieux Editions lyonnaises d’aArt et d’Histoire – Les Routes de la Soie de Peter Frankopan Edition Nevicata – Sur les Les Routes de la Soie sous la direction de Susan Whitfield Edition Flammarion – Soierie en Auvergne Rhône-Alpes Canuts, Mouliniers et Soyeux de Jean Etevenaux IDC Editions.